Ecole Lugnorre-Haut Vully
1022-GGA-CH-2013
Architects: Garcia-Granero, Abalosllopis, Genoveva Carrión
Status: Competition (2013)
Visualizer: Studio
Scale: Medium
Types: Education, Refurbishment, School

L’acces et le mur

 Un mur de béton nous accompagne comme arrière-plan pendant tout le parcours de la rue principale. Ce mur s’adapte aux différentes situations qui arrivent, comme par exemple, places, escaliers, constructions… il se casse, s’ouvre, s’agrandit, ou même encore, se cache.

C’est, donc, cette ligne tracée par un mur de soutènement le premier élément à traiter pour comprendre la relation entre notre projet et l’édifice préexistant avec la rue. Tel qu’il se passe dans d’autres situations, le parcours du mur dans le cas du projet proposé est un outil pour comprendre la rue d’une manière plus approfondie, au-delà de l’alignement de la parcelle. L’accès est porté à un point plus profond à partir duquel il est possible d’accéder à la cote de la rue, aux édifices de l’école maternelle (préexistants) et de l’école primaire (ampliation proposée).

L’accès représente dans ce projet un élément fondamental : nous comprenons que c’est ici où se produisent une multitude d’scènes importantes dans une école, l’arrivé et le départ des autobus, la rencontre entre tous les enfants, maternelle et primaire, entre les enfants et leurs parents, leurs professeurs… C’est donc une transition dilatée et calme entre les scènes de la rue et celles de l’école, un seuil très profond.

Le soubassement est ainsi transformé en quelque chose de plus complexe, plein de contenu puisqu’il comprend non seulement le vide de l’accès comme aussi tout l’équipement technique et les services du programme (locales techniques, nettoyage, rangement, abri). C’est-à-dire, horizontalement il est traversé jusqu’à arriver au point de rencontre entre la maternelle et la primaire et verticalement il est déformé de tel manière qu’il produit des volumes qui contiendront le programme des salles de primaire.

En relation avec la préexistence, comme par exemple l’édifice qui apparaît de manière monumentale appuyé sur cette ligne, de tel façon que celle-ci devient un soubassement qui est traversé grâce à de escaliers jusqu’à arriver au nouveau édifice.

Unité minimale : la salle

À l’intérieur du programma d’une école, la salle représente, sûrement, l’élément principal. Du fait de ses dimensions et des relations proportionnelles avec le bâtiment protégé, elle garde les conditions opportunes pour être l’unité minimale du projet : c’est l’articulation des cinq classes d’école primaire ainsi qu’un certain nombre de locaux et la possibilité de deux nouvelles salles dans une future ampliation qui nous permettra la configuration des volumes de notre proposition.

La première référence est l’édifice protégé, en qualité d’édifice exempt par rapport à la rue et au terrain, ses proportions et sa géométrie : “L’école néo-classique de 1853 est située en bordure de la rue principale, côté Vully. Elle se dresse sur un terre-plein aménagé à la même époque et est entourée de vieux arbres. C’est un cube d’une superficie de 15,6 sur 10,6 m, dont le mur gouttereau donnant sur la route est percé de cinq travées de fenêtres par étage”.

Le front sud du terrain a une trame plus consolidée de logements qui génèrent les unes à côté des autres une façade pratiquement linéaire à la rue principale ; alors que, vers le nord, quelques installations sportives et autres pièces isolées génèrent des espaces beaucoup plus ouverts et de très basse densité. Ces conditions nous permettent de chercher les orientations les plus adéquates pour une école, aux alentours du sud-est et du sud-ouest. Ce sera ainsi que nous inclurons l’édifice préexistant dans un système dans lequel à travers des pièces minimales qui configurent le projet de l’ampliation (les salles), les unes avec les autres. De cette façon, on configurera un édifice complet, grâce à un vide central qui contiendra des espaces communs et des circulations pour maintenir la cohérence dans les principes de continuité imposés au projet. On comprend que le parcours d’un édifice à un autre doit être réalisé dans ce rythme, il doit être la continuation d’une promenade et ne doit en aucun cas représenter un point de rupture o de déconnexion entre les zones de l’école.

À ce nouveau périmètre auquel on confie les circulations et la continuité des deux édifices comme s’ils étaient un seul, on pourrait aussi ajouter, dans le futur au cas où ce serait nécessaire, deux nouvelles unités de salles dans sa façade nord pour favoriser le caractère centralisateur de l’espace de relation entre les édifices, tenant toujours compte l’édifice préexistant même s’il est à l’intérieur d’un édifice nouveau.

Le projet est construit de la même manière qu’il est conçu. Les volumes, en qualité de pièces contondantes qui dialoguent et articulent l’édifice préexistant et  l’environnement, seront édifices en béton qui répéteront la série de perforations de l’édifice préexistant pour ses creux ; les espaces communs et de circulation fonctionnent comme des pièces de connexion légères et transparentes qui cherchent le paysage.

Team: Gonzalo García-Granero, Eduardo García-Granero, Ana Ábalos, Pablo Llopis, Genoveva Carrión, Teresa Corbín | Post date: 19/11/2014 | Views: 2.172