Plateforme bio-environnementale Perpignan
1585-BAS-FR-2016
Architects: H Arquitectes, BAST
Client: Université de Perpignan Via Domitia
Status: Competition (2016)
Location: Perpiñán, France
Climate: Temperate, Mediterranean
Materials: Metal, Polycarbonate, Wood
Environment: Urban
Visualizer: Studio
Budget: 1.850.000 €
Scale: 1.180 ㎡ Medium
Ratio: 1.567,80 €/㎡
Types: Education, Research center

La parcelle s’inscrit au sud du plan de l’université. Elle est entourée au Nord et à l’Est par les bâtiments de laboratoires CRIOBE et LGPD. A l’Ouest, des vignes s’étendent sur la colline qui mène au Moulin à Vent. Au Sud, la présence de la résidence étudiante produit un masque important. L’absence d’architecture emblématique ou de passé remarquable sur notre zone donne l’opportunité de proposer un bâtiment phare. Son ambition environnementale doit être une référence dans le Campus et dans la ville comme une icône.

Urbanité versus université

Comme beaucoup d’universités qui se sont développées des années 70 à nos jours, le plan directeur de l’UPVD souffre de l’éclatement des pavillons dans un paysage non maitrisé, ne parvenant pas à créer de cohérence ou de centralité. Dans ce tissu relâché, non connecté à la rue et à l’espace public, la question urbaine est difficile à traiter. La lisibilité par la simplicité est l’objectif de notre proposition. Par sa taille modeste, la plateforme ne peut se permettre d’ajouter à la désorganisation existante. Elle a vocation à s’implanter de la manière la plus simple, avec une volumétrie franche et lisible, sans effet de forme ou de matière. La sobriété doit s’imposer. La position enclavée du projet pose la question du lien avec le reste de l’université. La progression vers la plateforme se fait de la manière la plus directe, en conservant au maximum les aménagements existants.

Parti architectural

En 2016, la question environnementale n’est plus une nébuleuse qu’on balayerait d’un revers de main sous prétexte qu’elle nuit à la qualité architecturale. C’est une question fondamentale de société et l’architecture doit répondre à l’ensemble des défis pour notre futur commun. Dans ce contexte, la plateforme se devra de prendre ces questions a bras le corps. La résultante architecturale à ces contraintes implique nécessairement certaines caractéristiques relatives à la forme, les matériaux et l’enveloppe du bâtiment.

Compacité

Elle est nécessaire. La compacité est dictée par la recherche d’optimisation entre la surface de plancher et la surface de façade (enveloppe). L’enveloppe est un post très couteux, qui suppose de la maintenance souvent, et dont l’interface intérieur extérieur est génératrice de confort ou d’inconfort thermique. Un bâtiment compact permet une maitrise de la déperdition thermique et de l’économie. Ainsi la plateforme se présente comme un parallélépipède simple et compact. Les effets de forme complexe sont bannis afin de proposer une surface de façade optimisée.

Performance

Elle est recherchée. La conception d’un bâtiment de recherche ne peut être présidée par des velléités esthétiques, non quantifiables, qui produiraient autant d’avis que d’utilisateurs. La plateforme est un bâtiment performant.

La complexité de régulation des températures dans les serres de confinement sera au service de la meilleure gestion du confort thermique et hygrométrique dans les locaux de recherche.

Evolutivité / Réversibilité

Les besoins de la recherche changent, les modes de travailler changent, la technique évolue. Dans ce contexte de pointe, l’intégration des possibles changements est importante. La plateforme dissocie ainsi la structure gros oeuvre et les espaces de travail bâtis en second oeuvre. D’une part, la structure est une ossature de poteaux et de plancher en béton. Elle propose de grands plateaux nus, volumes capables et appropriables. Ainsi, les laboratoires et bureaux sont définis par des cloisons légères en bois. Ils doivent pouvoir évoluer, être combinés, disparaître de manière simple, sans engager de couts et de transformations importantes.

Volume capable

Pour obtenir ces espaces supplémentaires dans le budget, notre stratégie consiste à construire des espaces bon marché, non climatisé climatisés, non chauffés. Ils ne sont pas définis programmatiquement et sont donc offerts à l’appropriation des occupants. Par ailleurs, la régulation thermique opérée par les façades adaptables et perforantes permet d’occuper ses espaces de manière libre. Cette liberté de l’usage est fondamentale dans ces programmes de recherche. La possibilité de se retrouver, de se reposer, d’avoir des conservations informelles devient alors un véritable enjeu de qualité de travail. L’infrastructure proposée par le squelette en béton est également un volume capable. Capable de recevoir plus de bureaux à l’avenir et de transformer la surface de plancher en surface utile.

Bio-climatisation / galerie / espace intermédiaire

La galerie travaille activement pour améliorer le climat intérieur, les distributions et les espaces de travail. Grace aux ouvrants de ventilation en pied et tête de façade, la galerie s’adapte aux conditions changeantes et aux saisons. Le bâtiment fonctionne comme une serre en hiver d’hiver (tampon thermique et effet de serre) et comme un porche ventilé l’été.

Post date: 07/09/2016 | Views: 16.488