Le quartier du Pommier se caractérise aujourd’hui par un dynamisme hors du commun. Les divers ensembles de logement et d’infrastructure récents ont su donner vie à un environnement dont l’éloge est unanime, mais cette réussite doit aussi beaucoup à la soigneuse préservation d’une constellation de constructions plus anciennes. En tant que signes de l’histoire de la ville, ces sites sont des monuments. La parcelle de la ferme du Pommier sélectionnée pour le projet fait partie de ces sites exceptionnels au sens propre du terme. Au fil du temps, elle a su devenir un lieu à l’usage mixte, utilisé par un certain nombre de ses voisins. Son ouverture et sa végétation abondante en ont aussi fait un havre de paix particulièrement précieux. Ces deux qualités existantes forment la base sur laquelle le projet se fonde. À partir de cela, il a pour but de clarifier et promouvoir deux liens essentiels; le lien au sein de la population, ainsi que le lien de la population au lieu et à son histoire.

En se basant sur ces principes, le projet pour la Maison de la famille est celui d’un milieu. À la fois un centre ouvert pour le quartier du Pommier et un ensemble distinct, dans lequel les différents bâtiments et les aménagement extérieurs forment un tout. La rénovation de la ferme du Pommier a l’ambition de conserver sa majesté propre et de révéler ses qualités spatiales. Les programmes s’y développent de manière douce et flexible. Les nouvelles constructions (petit théâtre et serre pédagogique) renforcent le positionnement de la ferme et réinterprètent les mêmes principes d’organisation interne. La cohésion de l’ensemble du projet est donc assurée par la fausse naïveté de l’architecture. Le milieu est affaire de simplicité. Ainsi, l’ensemble de l’intervention vise à redonner une clarté d’usage au site. Elle en fait un cadre ouvert dans lequel les activités de chacun et de tous sauront trouver place et s’épanouir.